dimanche 14 mars 2010

Si j'étais dans un pays où les lois fussent moins strictes et les goûts moins raffinés, je m'offrirais une lente vivisection de ces deux êtres.




But the day breaks instead so you hurry home Don't let the sun blast your shadow Don't let the milk float ride your mind You're so natural - religiously unkind Oh no love! you're not alone


Oh no love! you're not alone No matter what or who you've been No matter when or where you've seen All the knives seem to lacerate your brain I've had my share, I'll help you with the pain You're not alone.


Parfois j'aimerais bien que ça soit quelqu'un d'autre que David Bowie qui me dise ce genre de choses, parce que putain il faudrait pourtant bien que j'entende ça d'une voix censée et pas d'un mec irrésistiblement Allemand.


D'ailleurs, ni Berlin, ni Lisbonne, ni Californie, ni même Londres. Puisque même pas de Lyon pour commencer, et parti comme c'est parti, pas de Liverpool non plus.


Et puis pas Londres, non, pas Londres, et plus d'Angleterre. Ahah, chomage alors? Pas de master voyons, votre niveau d'allemand est pitoyable. Alors quoi? Non, vous avez 20 ans à peine voyons, on ne va pas vous engager -faut pas déconner- alors quoi?


Alors un retour en France? Oh, bien, oui, quel beau retour en arrière. Je ne suis même pas sûre que j'arriverai à la supporter, à me regarder en face en ayant fait ça. Parce que je n'aurai peut-être pas le courage de repartir, et merde, de toute façon y'a rien ni personne qui me retienne ici.


Alors quoi? Mai, juin, juillet à Paris? Je sais qu'au bout de trois jours je ne supporterai plus d'y être.


Pourtant les vacances ne sont pas éternelles, et attirant des gens peu aimables, j'ai bien peur de ne jamais trouver d'endroit. D'endroit où on vous accueille à bras ouverts, où on fume en chaussettes sur le perron de l'entré, où on écoute des ballades Irlandaises à trois heures du matin en voulant épouser le guitariste. C'était un rêve, et "you're never coming back."

mardi 2 mars 2010

Der Zeit Ihre Kunst, Der Kunst Ihre Freiheit




Ce que l'humanité a perdu avec le temps, c'est l'élégance d'être. La musique classique a fait place à de la vulgaire mélodie commerciale formatée, la poésie à des paroles douteuses, les soirées enfumées à jouer aux cartes aux parties virtuelles sur ordinateur, et ainsi de suite. Alors, Monsieur le professeur, avec quelques semaines de retard, non, vous n'êtes pas drôle, vous ne me faites pas rire. Vous êtes vulgaire Monsieur. Sérieusement, où sont passés les chapeaux, les costumes, les moustaches, les montres à gousset, les cannes, les parapluie à format non réduit?
Où est passée la politesse, le jeu de mot qui ne soit pas vulgaire ni stupide ?
Et pourtant déjà, la Secession s'annonçait, Gustav réalise des chefs d'oeuvre, et son ami et élève, Egon,... Lui avait déjà tout compris. Merveilleux. Egon, il me refait dessiner. Ca fait des années que ça ne m'est plus arrivé, parce que "tu feras Latin plutôt qu'Art Plastiques", "Tu feras S, ma fille", "Tu feras du commercial, et tu seras riche. Comme ça tu aideras ta pauvre soeur qui jamais ne connaitra un très haut salaire, elle qui est si dépensière..."
Et bien non, j'avais bien ma mine de plomb dans ma trousse, mon essentiel, mon crayon rouge chéri, quelques feuilles, et des choses qui ont besoin de sortir.
Alors Maman, ce soir, je ne vais pas faire de Marketing, ce soir, je vais dessiner, je vais m'apaiser, et je vais réfléchir à mon avenir.