dimanche 6 juin 2010

C.W.Moss

"Some day they'll go down together, they'll bury them side by side.
To few it'll be grief, to the law a relief, but it's death for she and him."

jeudi 27 mai 2010

Nature Boy

"There was a boy
A very strange enchanted boy
They say he wandered very far, very far
Over land and sea
A little shy, and sad of eye
But very wise was he.
And then one day,
A magic day,
He passed my way,
And while we spoke of many things,
Fools and kings,
This he said to me
The greatest thing you'll ever learn
Is just to love
And be loved in return."



Et tous les cafés parisiens du monde, surrounded by des rires, des amis, et des rayons de soleil ne pourront effacer ce sentiment de vide inculqué par un retour prématuré à la vie d'avant après une année passée à l'étranger. Heureusement qu'il y a des gens grandioses, incarnés par Michel, mon Dopplegänger et John Travolta pour remonter le moral à coup de Penney items and co. Nous nous rendrons donc à Lyon, à Londres, à Bath, à Oxford et à Liverpool, puis à Strasbourg, en espérant qu'un jour je pourrai être enfin à la hauteur de ce que l'on m'apporte, puisque pour l'instant je gîs dans une position d'amie calamiteuse. To be continued.


PIIIIIIIIIIIINNNDDDEEEEEEERRRRR

Sinon les collants Primark couleur peau sont fantastiques. Et leur prix ! 50p l'un, ça vaut le coup. Cependant, sachant qu'à la fin de la journée je les craque forcément quelque part, on a 365 x 0,5 = £182,5 de budget collant à compter chaque année. Enfin soyons honnêtes, il y a des jours où c'est leggings ou jeans. On arrondira à £120. Ce qui est tout de même considérable.

vendredi 14 mai 2010

Et finalement, adieu.

Merde, putain. C'est la fin. C'en est fini de Crewe-les-bains. De cette petite ville Anglaise que je clamais ne pas aimer. De son côté glauque, sa zone industrielle et de cette rage de toujours y être de retour. Je me déteste à présent d'avoir autant râlé à son propos. C'en est fini, après une semaine folle à boire tout en ne se rendant pas malade, je ne peux même plus boire correctement. Une semaine à tous les revoir, à aller une dernière fois à Liverpool. Evidemment c'est pas la dernière fois, mais de cette façon là si. Liverpool, aller vers la gare de bon matin avec à l'épaule un sac trop lourd. C'est pas une guitare ni des amplis, mais juste mon sac. Les cheveux encore pleins des souvenirs de la veille, des supers musiques du juke-box du Jacaranda et des chansons pourries du Heebie Jeebies. Mais finalement une soirée géniale, un taxi driver roux qui me demande s'il y a encore du monde là bas, et quelques scousers qui veulent savoir si c'est encore ouvert. La perspective de la rue à côté de la cathédrale, et enfin une pluie et de la grêle pour arroser le tout. Frémir en se dirigeant vers la gare finalement finie, refaite. Prendre un dernier chocolat là bas. Découvrir moins d'une heure plus tard Manchester sous le soleil, la première grosse ville Anglaise que je croise après Londres. Se taper une heure de bus là bas, perdre mon porte-monnaie Beatles tout abimé et mes sous dedans. Revenir à Crewe, repartir à Chester le lendemain, revoir une dernière fois la ville et acheter une brosse à dents du Liverpool FC. Revenir à Crewe, encore, se préparer pour la Massive Party qu'on attendait tant. Faire un dernier gateau au chocolat pour ravir tout le monde sauf les Anglais/Irlandais. Déconner avec tous ces gens, et prendre un taxi pour aller au Steam. Passer la soirée en boite sans être bourrée et enfin jouir de 3 chansons biens sur la fin. Danser avec tous les mecs, ne pas savoir si Simon, Vincent et Len ont fait un pari pour voir si je finirai dans leur lit ce soir là. Etre troublée, mais pas à ce point là par la seule moustache de Coco, et finir par accepter de danser un slow de 20 secondes avec lui. Aimer Aaron et Laura pour m'aider à me sentir bien dans cet environnement qui n'est tellement pas le mien. C'en est fini, j'aurai pas dit au revoir à Ken ni à Rose, et Joe est parti en week-end. Il ne saura jamais combien je l'aimait. Se rabattre à la fin sur le seul Barbu de la boite et remercier un millier de fois Coco pour avoir dissuadé Charlotte de rentrer avec lui vu que je le voulais plus. Et quand James le barbu et ses deux potes te disent "where do you live? Booth? Oh but our house is closer than that. And we have a spare room." t'as l'impression d'être dans Love Actually. Quand tu leur sors qu'ils sonnent like the Monty Pythons, il te sortent un merveilleux "I'm sorry. Did I offended you when I said we had a spare room?" My God non mon petit, j'ai éclaté de rire et eu une soudaine envie de t'embrasser. Tu es merveilleux et jamais les français n'auraient sorti un truc pareil. Danser le twist sur la plage et s'enfoncer dans la mud à Crosby, putain c'est le paradis.
But I took your picture off the wall, the postcards you send me. All the postcards in fact, my train tickets, my pictures, my envelops and the posters. J'ai envie de pleurer mais je ne verserai même pas une larme avec mon coeur de pierre et pourtant mon coeur d'artichaut. J'ai juste la nausée et je suis triste à en mourir. Même si je vais revoir Chipping Norton et Oxford dans deux jours, je ne peux me résoudre à partir. Ils veulent que je reste et je voudrais tant mais je vais retrouver les habituels à Paris. Je fume une dernière clope dans ma chambre avant que mes parents viennent, je prends ces tas de papier à remporter à Paris pour accentuer la nostalgie. Dernière soirée dans quelques minutes, on va se foutre un faux sourire aux lèvres alors que ça fend le coeur de partir. Je vais mettre mes talons hauts et souffrir toute la soirée, et essayer de choper l'autre abruti histoire d'avoir embrassé un British de Liverpool. Sinon l'année se résoudrait à un français gay par dessus le marché. Je suis pitoyable, bonsoir, et adieux Crewe-les-bains.

mardi 20 avril 2010

"Come out of your cave, walking on your hands, and see the world hanging upside-down"



"Dearest dear, I know you been here, why'd you run? Tell me why'd you disappear now?

That you're not here with me seems to be the only time that I can see you clearly.

I may not know how to treat or give you what you need, but I am a gentleman who says what he means now."


Voilà, internet à Crewe-les-bains, 50 minutes pour se connecter à une page. ça tombe bien, je ne suis pas du tout à la bourre. Ils ont introduit des pigeons éclopés en ville pendant les vacances, à moins qu'ils ne migrent dans ce pays, j'en sais trop rien, en même temps peut-on vraiment juger des oiseaux répugnants dans une ville où le supermarché a 30 caisses, dont les 5/6èmes sans client, où un homme tient un panneau "there's space here" au cas for probable où on ne distingue pas une caissière seule se faisant chier et un couple d'obèses puants et leur méga caddie rempli de nuggets au poulet surgelés. (nuggets : pépites. ça explique donc les céréales appelés "golden nuggets" qui font se demander à la majorité des français pourquoi le poulet de chez Mcdo est inclu dans des céréales au miel). Sinon il n'y a pas de librairie dans cette ville, mais près de 7 mois après y avoir mis les pieds j'ai vu avec bonheur que la minuscule boutique Claire's vend des tee-shirt Edward. ça me rassure grandement sur le niveau intellectuel local. De plus, une ville où les consommateurs ne se plaignent pas de payer - attention - entre £2.25 et £6 pour une carte d'anniversaire LAIDE devrait simplement être rayée de la carte. Cependant, soyons heureux, l'Angleterre avait fait une méga provision de graines de jonquilles contrairement aux provisions de sel/sable cet hiver,
et ce pour mon plus grand bonheur et pour mon premier mois d'Avril dans ce pays (il ne manquait plus que celui-ci, c'est à présent chose faite). Donc nos 10°c habituels poussent les djeuns à faire des méga feux dans les blocs de briques pour bbq, à sortir les chaises des common rooms, les guitares, et passer de chouettes soirées. Malheureusement ce ne sont pas des gens que je connais, avec mes camarades, on préfère faire griller des marshmallows roses, pieds nus, au dessus des plaques de la cuisine, les faire s'enflammer de sautiller partout en soufflant dessus quand ils sont carbonisés, tout en faisant de petits cris "hu hu hu" (ça sonne comme cette chère madame Doubtfire quand on écrit ça, décidément ça doit être sa fête aujour'hui).

FACT : les Nord-Irlandais se disent Irlandais alors que NON, et ils n'ont pas tous les yeux bleus. Argh. Et le spécimen évoqué trouve que HIMYM est moisi, il a instantanément perdu tout intérêt à mes yeux. ça m'a fait peur, aussi.

Sinon Joe est mort, puisque Monsieur rentre à 4h du matin complètement bourré et ne se lève pas pendant l'alarme incendie. C'est dommage, surtout qu'il avait coupé ses cheveux. En attendant, EVIDEMMENT, l'alarme tombe pile poil le jour où je ne porte pas mon merveilleux pyjama Phoebe-esque, mais toujours est-il que marcher dans l'herbe en flip-flops de bon matin, ça me rappelle le bon vieux temps, et cet été.

dimanche 14 mars 2010

Si j'étais dans un pays où les lois fussent moins strictes et les goûts moins raffinés, je m'offrirais une lente vivisection de ces deux êtres.




But the day breaks instead so you hurry home Don't let the sun blast your shadow Don't let the milk float ride your mind You're so natural - religiously unkind Oh no love! you're not alone


Oh no love! you're not alone No matter what or who you've been No matter when or where you've seen All the knives seem to lacerate your brain I've had my share, I'll help you with the pain You're not alone.


Parfois j'aimerais bien que ça soit quelqu'un d'autre que David Bowie qui me dise ce genre de choses, parce que putain il faudrait pourtant bien que j'entende ça d'une voix censée et pas d'un mec irrésistiblement Allemand.


D'ailleurs, ni Berlin, ni Lisbonne, ni Californie, ni même Londres. Puisque même pas de Lyon pour commencer, et parti comme c'est parti, pas de Liverpool non plus.


Et puis pas Londres, non, pas Londres, et plus d'Angleterre. Ahah, chomage alors? Pas de master voyons, votre niveau d'allemand est pitoyable. Alors quoi? Non, vous avez 20 ans à peine voyons, on ne va pas vous engager -faut pas déconner- alors quoi?


Alors un retour en France? Oh, bien, oui, quel beau retour en arrière. Je ne suis même pas sûre que j'arriverai à la supporter, à me regarder en face en ayant fait ça. Parce que je n'aurai peut-être pas le courage de repartir, et merde, de toute façon y'a rien ni personne qui me retienne ici.


Alors quoi? Mai, juin, juillet à Paris? Je sais qu'au bout de trois jours je ne supporterai plus d'y être.


Pourtant les vacances ne sont pas éternelles, et attirant des gens peu aimables, j'ai bien peur de ne jamais trouver d'endroit. D'endroit où on vous accueille à bras ouverts, où on fume en chaussettes sur le perron de l'entré, où on écoute des ballades Irlandaises à trois heures du matin en voulant épouser le guitariste. C'était un rêve, et "you're never coming back."

mardi 2 mars 2010

Der Zeit Ihre Kunst, Der Kunst Ihre Freiheit




Ce que l'humanité a perdu avec le temps, c'est l'élégance d'être. La musique classique a fait place à de la vulgaire mélodie commerciale formatée, la poésie à des paroles douteuses, les soirées enfumées à jouer aux cartes aux parties virtuelles sur ordinateur, et ainsi de suite. Alors, Monsieur le professeur, avec quelques semaines de retard, non, vous n'êtes pas drôle, vous ne me faites pas rire. Vous êtes vulgaire Monsieur. Sérieusement, où sont passés les chapeaux, les costumes, les moustaches, les montres à gousset, les cannes, les parapluie à format non réduit?
Où est passée la politesse, le jeu de mot qui ne soit pas vulgaire ni stupide ?
Et pourtant déjà, la Secession s'annonçait, Gustav réalise des chefs d'oeuvre, et son ami et élève, Egon,... Lui avait déjà tout compris. Merveilleux. Egon, il me refait dessiner. Ca fait des années que ça ne m'est plus arrivé, parce que "tu feras Latin plutôt qu'Art Plastiques", "Tu feras S, ma fille", "Tu feras du commercial, et tu seras riche. Comme ça tu aideras ta pauvre soeur qui jamais ne connaitra un très haut salaire, elle qui est si dépensière..."
Et bien non, j'avais bien ma mine de plomb dans ma trousse, mon essentiel, mon crayon rouge chéri, quelques feuilles, et des choses qui ont besoin de sortir.
Alors Maman, ce soir, je ne vais pas faire de Marketing, ce soir, je vais dessiner, je vais m'apaiser, et je vais réfléchir à mon avenir.

mardi 23 février 2010

Ils ont tué le guitariste, lui ont brisé les doigts.


"Ils ont tué le guitariste, lui ont brisé les doigts, interdit sa musique, surveillé quelques mois, mais au fond des mémoires, sur des marteaux-pilons, les compagnons d'usine ont gravé la chanson..."


Aux lettres auquelles je ne répondrai jamais,

Aux villes où je suis persuadée que je reviendrai, alors que rien n'est moins sur,

à ce que je n'aurai pas le temps de faire,

à ce que je n'aurai pas su quoi dire,

Aux lieux et personnes qui ne correspondent pas à la perfection,

à Camden au soleil,

à Hampstead sous la pluie,

Je dis tant pis,

De toute façon je préfère les films Anglais,

Les films anglais qui se passent à cette époque là, et où il pleut abondamment.


A cette année ratée et à ces espérances abattues,

à ces expériences étrangères,

à ces passions qui s'affaiblissent,

à ces constats douloureux,

à ces choses que l'on fait semblant de toujours trouver drôles,

à nos sourires tristes, nos yeux humides, et à la mer, un jour venteux.


"I may be lonelier now but I’m happy alone- honest. What would we talk about anyway? No I never resort to kissing your photo, Honest. It’s a broken smile, That’s breaking their hearts and breaking their minds."