jeudi 27 mai 2010

Nature Boy

"There was a boy
A very strange enchanted boy
They say he wandered very far, very far
Over land and sea
A little shy, and sad of eye
But very wise was he.
And then one day,
A magic day,
He passed my way,
And while we spoke of many things,
Fools and kings,
This he said to me
The greatest thing you'll ever learn
Is just to love
And be loved in return."



Et tous les cafés parisiens du monde, surrounded by des rires, des amis, et des rayons de soleil ne pourront effacer ce sentiment de vide inculqué par un retour prématuré à la vie d'avant après une année passée à l'étranger. Heureusement qu'il y a des gens grandioses, incarnés par Michel, mon Dopplegänger et John Travolta pour remonter le moral à coup de Penney items and co. Nous nous rendrons donc à Lyon, à Londres, à Bath, à Oxford et à Liverpool, puis à Strasbourg, en espérant qu'un jour je pourrai être enfin à la hauteur de ce que l'on m'apporte, puisque pour l'instant je gîs dans une position d'amie calamiteuse. To be continued.


PIIIIIIIIIIIINNNDDDEEEEEEERRRRR

Sinon les collants Primark couleur peau sont fantastiques. Et leur prix ! 50p l'un, ça vaut le coup. Cependant, sachant qu'à la fin de la journée je les craque forcément quelque part, on a 365 x 0,5 = £182,5 de budget collant à compter chaque année. Enfin soyons honnêtes, il y a des jours où c'est leggings ou jeans. On arrondira à £120. Ce qui est tout de même considérable.

vendredi 14 mai 2010

Et finalement, adieu.

Merde, putain. C'est la fin. C'en est fini de Crewe-les-bains. De cette petite ville Anglaise que je clamais ne pas aimer. De son côté glauque, sa zone industrielle et de cette rage de toujours y être de retour. Je me déteste à présent d'avoir autant râlé à son propos. C'en est fini, après une semaine folle à boire tout en ne se rendant pas malade, je ne peux même plus boire correctement. Une semaine à tous les revoir, à aller une dernière fois à Liverpool. Evidemment c'est pas la dernière fois, mais de cette façon là si. Liverpool, aller vers la gare de bon matin avec à l'épaule un sac trop lourd. C'est pas une guitare ni des amplis, mais juste mon sac. Les cheveux encore pleins des souvenirs de la veille, des supers musiques du juke-box du Jacaranda et des chansons pourries du Heebie Jeebies. Mais finalement une soirée géniale, un taxi driver roux qui me demande s'il y a encore du monde là bas, et quelques scousers qui veulent savoir si c'est encore ouvert. La perspective de la rue à côté de la cathédrale, et enfin une pluie et de la grêle pour arroser le tout. Frémir en se dirigeant vers la gare finalement finie, refaite. Prendre un dernier chocolat là bas. Découvrir moins d'une heure plus tard Manchester sous le soleil, la première grosse ville Anglaise que je croise après Londres. Se taper une heure de bus là bas, perdre mon porte-monnaie Beatles tout abimé et mes sous dedans. Revenir à Crewe, repartir à Chester le lendemain, revoir une dernière fois la ville et acheter une brosse à dents du Liverpool FC. Revenir à Crewe, encore, se préparer pour la Massive Party qu'on attendait tant. Faire un dernier gateau au chocolat pour ravir tout le monde sauf les Anglais/Irlandais. Déconner avec tous ces gens, et prendre un taxi pour aller au Steam. Passer la soirée en boite sans être bourrée et enfin jouir de 3 chansons biens sur la fin. Danser avec tous les mecs, ne pas savoir si Simon, Vincent et Len ont fait un pari pour voir si je finirai dans leur lit ce soir là. Etre troublée, mais pas à ce point là par la seule moustache de Coco, et finir par accepter de danser un slow de 20 secondes avec lui. Aimer Aaron et Laura pour m'aider à me sentir bien dans cet environnement qui n'est tellement pas le mien. C'en est fini, j'aurai pas dit au revoir à Ken ni à Rose, et Joe est parti en week-end. Il ne saura jamais combien je l'aimait. Se rabattre à la fin sur le seul Barbu de la boite et remercier un millier de fois Coco pour avoir dissuadé Charlotte de rentrer avec lui vu que je le voulais plus. Et quand James le barbu et ses deux potes te disent "where do you live? Booth? Oh but our house is closer than that. And we have a spare room." t'as l'impression d'être dans Love Actually. Quand tu leur sors qu'ils sonnent like the Monty Pythons, il te sortent un merveilleux "I'm sorry. Did I offended you when I said we had a spare room?" My God non mon petit, j'ai éclaté de rire et eu une soudaine envie de t'embrasser. Tu es merveilleux et jamais les français n'auraient sorti un truc pareil. Danser le twist sur la plage et s'enfoncer dans la mud à Crosby, putain c'est le paradis.
But I took your picture off the wall, the postcards you send me. All the postcards in fact, my train tickets, my pictures, my envelops and the posters. J'ai envie de pleurer mais je ne verserai même pas une larme avec mon coeur de pierre et pourtant mon coeur d'artichaut. J'ai juste la nausée et je suis triste à en mourir. Même si je vais revoir Chipping Norton et Oxford dans deux jours, je ne peux me résoudre à partir. Ils veulent que je reste et je voudrais tant mais je vais retrouver les habituels à Paris. Je fume une dernière clope dans ma chambre avant que mes parents viennent, je prends ces tas de papier à remporter à Paris pour accentuer la nostalgie. Dernière soirée dans quelques minutes, on va se foutre un faux sourire aux lèvres alors que ça fend le coeur de partir. Je vais mettre mes talons hauts et souffrir toute la soirée, et essayer de choper l'autre abruti histoire d'avoir embrassé un British de Liverpool. Sinon l'année se résoudrait à un français gay par dessus le marché. Je suis pitoyable, bonsoir, et adieux Crewe-les-bains.